mercredi 6 février 2008

Persepolis

Après une journée de merde à me chercher sans me trouver, me décourager d'un rien et pleurer pour n'importe quoi, je prend un moment pour moi, et je regarde Persepolis.

Personnellement, je ne connaissais rien de Marjane Satrapi et de ses bandes dessinées autobiographiques sur la guerre en Iran. J'ai regardé ce film sur le mode découverte, et j'ai complètement été charmée. Ce film aurait pu être raconté en cinéma traditionnel, mais le fait qu'il soit en dessins animés donne une richesse incroyable à l'ensemble. Les dessins sont simples, à la limite du naïf, et magnifiques. L'utilisation du noir et blanc ici est tout à fait justifié et ajoute un esthétisme surnaturel au film. Le drame de la guerre raconté sous cette forme offre une optique nouvelle, parfois même troublante. Satrapi illustre les bombardements et la mort d'une façon cruellement poétique.

Ce dessin animé est sans contredit destiné aux adultes. Cultivés. Parce que le scénario est aussi riche et subtil qu'un film traditionnel. Les sujets traités sont profonds et vont au-delà de la surface. Car en plus de parler de politique(ce qui est déjà un superbe tour de force pour un dessin animé), Persepolis traite de la crise de l'adolescence, du statut de la femme, de l'adaptation dans un nouveau pays, et j'en passe. Plusieurs réflexions dans le film me font encore réfléchir par leur justesse.

Tout ça pour dire que mes petits problèmes du quotidien semblent bien ridicules en comparaison à ce que vivent les personnages de Persepolis. Je n'ai jamais vu de guerre, ni de révolution, j'ai toujours eu un toit et à manger, j'étudie, j'ai un emploi, je suis en santé, je suis libre de circuler partout dans ma ville... Pourquoi devrais-je me plaindre sur mon sort?

1 commentaire:

JIM a dit…

tes réflexions à la fin sont frappante ...
C'est vrai qu'on est bien !